Les crises planétaires, en particulier celles liées à la montée des eaux, suscitent une profonde réflexion sur nos schémas de pensée et nos représentations collectives. Notre capacité humaine à imaginer et à conceptualiser des mondes fantasmés joue un rôle fondamental dans la construction et l’évolution de nos sociétés. Ces imaginaires, initialement abstraits, exercent une influence tangible sur nos attitudes, notre cognition et notre rapport à notre environnement, en particulier dans le contexte de la crise actuelle de la montée des eaux. Ma réflexion se penche sur la question des imaginaires associés à ce phénomène et explore comment ils modèlent nos perceptions et notre façon d’interagir avec le monde qui nous entoure. Nous nous interrogeons sur la manière dont ces représentations, bien que fictives à l’origine, peuvent devenir des réalités, voire des préoccupations dominantes. Néanmoins, malgré notre capacité à créer des visions communes, la complexité de la montée des eaux demeure parfois difficile à appréhender. Cette difficulté de compréhension s’étend au-delà du phénomène lui-même pour englober notre rapport plus large à la planète, soulignant ainsi l’urgence d’analyser ces imaginaires dans le contexte de notre impact environnemental global. Quels sont ces imaginaires qui ont façonné notre identité actuelle et qui orientent nos aspirations futures ? Cette investigation nous conduit également à explorer les potentielles dissonances, tensions et synergies entre ces représentations, ainsi que leur interaction avec notre urbanisme. En tant que force motrice susceptible de catalyser la métamorphose de notre relation à l’environnement, l’urbanisme apparaît comme un domaine clé pour comprendre comment ces imaginaires façonnent notre réalité quotidienne. Le présent document explore l’évolution des imaginaires associés à la montée des eaux et leur influence sur les processus de transition. En se penchant sur la façon dont ces représentations fictives façonnent notre compréhension collective du phénomène, nous réfléchirons sur l’imaginaire du futur de l’architecture du risque.